lundi 17 juillet 2017

Les femmes de ma vie : Episode 1

Alors, mon petit chat, je tiens à te prévenir, tu t'apprêtes à lire un article un peu tarte à la fraise, suant de bonnes intentions, bref, à la fin il y a des chances pour que tu voies un arc-en-ciel en marshmallow traverser ton écran.
Fuis donc maintenant si tu l'oses.

Donc, déjà , pour info, je n'ai prévu de parler :
-ni de ma mère : ok elle est +/- mignonne mais écrire sur elle serait l'entreprise d'un mois, et je travaille cette après-midi.
-ni de ma sœur : même si je l'aime d'amour, j'ai déjà fait son éloge funèbre ici en 2013 donc une fois par décennie ça va bien suffire (enfin j'y songerai de nouveau quand elle décidera de se séparer de sa voiture , on ne sait jamais, sur un malentendu, elle pourrait avoir envie de me la donner après une déclaration d'amour).
-ni de mon coming out :Scarlett Johansson et Emma Watson étant je pense, les deux seules nanas pouvant potentiellement me faire changer de bord, j'attends d'abord d'en rencontrer l'une d'elles pour sortir du placard.

Donc, reprenons. 
Les femmes de ma vie.
En fait, quand je fais l'inventaire de mes amis, et ce depuis la cour de récré, je me rends compte que je n'ai toujours eu que des filles dans mon cercle restreint. Même si je rigole beaucoup avec les garçons, au final, quand je compte les gens que je voudrai voir à la table d'honneur de mon mariage (oui je compte ce genre de choses, après un épisode d'Ally Mc Beal, en mangeant une glace) , je constate qu'il y aura beaucoup de robes. <= Tu notes que j'emploie le futur, et non le conditionnel à propos de mon mariage : habile technique pour rappeler que l'espoir fait vivre bichon.
Je ne l'explique pas trop, c'est sans doute le hasard, peut être la facilité ou bien un choix inconscient qui me font plus facilement lier une amitié avec mes congénères. 

Elles sont nombreuses ces nanas là, de tout horizon, de tout âge, de tout style. J'en connais certaines depuis 20 ans, d'autres 2 ans ... Une vraie société civile macronesque. 
Elles ont le point commun d'être hyper belles, évidemment drôles et assurément fidèles.
Et comme je sais qu'elles ne sont pas jalouses, j'ai alors décidé de vous faire le portrait de certaines d'entres elles, sans ordre de préférence, juste quand l'inspiration me vient. Peut être que le prochain sera dans 10 ans, je ne peux rien garantir.

Aujourd'hui, je vais donc commencer par Alice. 
Une des deux. Parce que oui, en plus j'ai un doublon. (C'est le seul, heureusement parce que ça m'angoisse.) 

PROLOGUE;
J'ai rencontré Alice pour la premiere fois il y a 10 ans à l'entrée en terminale. Je l'avais évidemment repérée, quelque temps avant et, avec Elodie, on avait convenu qu'elle avait tout pour nous agacer : belle , démarche élancée, goûts vestimentaires respectables, souriante, et, selon nos sources, brillante et modeste. Bref, la bitch par excellence.
Finalement, j'ai rapidement ravalé ma rancoeur sur les injustices de la vie, et j'ai eu un coup de foudre amical pour cette petite bichette. 
En plus de toutes les qualités ci-haut citées, j'en découvrai d'autres décisives : son goût pour les bonnes notes et les Kinder bueno, et sa langue de vipère très acérée. 
Ainsi naquit notre amitié.
Premiere photo de nous en 2008, avant qu'on se ramasse au bac 

PORTRAIT:

Alice elle est loindonnienne. C'est à dire qu'elle habite à Londres, mais c'est beaucoup trop loin pour moi. A l'origine, c'est une nana du sud-ouest, elle a l'itinéraire résidentiel proche de celui d'un canard gras, mais grâce au ciel elle n'en a pas l'accent (du sud ouest, pas du canard) mais elle l'imite à merveille (l'accent, pas le canard)(quoique). 

Alice elle est incollable sur plein de sujets variés : les chansons de Diam's, les variétés de Chips Lays, les capitales des Pays d'Afrique, les sanitaires scouts et les émissions d'NRJ 12.

Alice, elle marche vite. Déjà, elle a les jambes d'Adriana Karembeu (couplées des fesses de Beyoncé) donc forcément ça agrandit la foulée, mais je reste persuadée qu'en plus, elle s’entraîne inconsciemment depuis sa tendre enfance au marathon de NY. Elle est difficile à suivre, du coup, comme elle a pitié de mes jambes de Passe-Partout, elle ralentit quand elle est avec moi.

Alice elle écrit comme une héroïne de Jane Austen, à chaque fois que je la lis, je l'imagine tremper une plume d'oie dans un encrier. Je la lis souvent d'ailleurs, car elle est la seule amie avec laquelle j'entretiens une relation épistolaire (bon et aussi un peu whatsapp pour les trucs un peu plus urgents). Et à chaque ouverture de courrier, sans mentir, c'est une explosion émotionnelle, que ce soit dans le choix des cartes ou dans les récits rocambolesques.  

Alice elle a potentiellement toujours faim (mais pas spécialement d'une pomme) et soif (mais pas spécialement d'eau).Bien boire et bien manger sont plus que ses fondamentaux, c'est sa philosophie de vie. (Evidemment elle est ultra bien foutue malgré tout ce qu'elle s'enfile). 

Alice, c'est la personne la plus brillante que je connaisse. Elle m'éblouit souvent par sa culture, sa logique et son sens de l'orientation. Je me sens honorée d'être son amie moi qui jouis d'un savoir dans la norme. 

Alice, elle n'est absolument pas photogénique. Un peu de justice dans ce monde! Elle est absolument sublime mais les appareils photos ne la flattent jamais trop. Il faut faire 15 clichés avant d'avoir un truc potable. Pour la consoler, je lui dis souvent que c'est mieux dans ce sens là que l'inverse. Je rêve d'ailleurs de faire une photo regroupant mes amis beaux mais pas en photo : J'ai un petit trio en tête : Camille, Benjamin, et Alice. 

Alice, elle est un poil étourdie. Elle a perdu environ 47 fois ses papiers depuis qu'elle en est responsable.Si bien qu'il n'y a pas longtemps, j'ai rêvé qu'elle s’était faite tatouer le numéro vert pour faire opposition à sa carte bancaire au pli du coude.

Alice, elle est un peu comme Brigitte Bardot , si on oublie la carte au FN et la gueule en travaux. C'est l'amie des bêtes, elle ne recule devant aucune caresse , même le chat le plus miteux à le droit à son petit lot d'affection.

Alice, c'est une super partenaire de voyage. Même si elle est très mauvaise pour choisir les hotels, on est toujours en phase pour les pays à visiter ou les musées à fuir. D'ailleurs, on repart bientôt. 

Alice, elle prend soin de moi. Elle prend toujours le temps de me répondre, de me distraire, de me consoler, de me motiver, de me faire rire. 

Alice, la veille du bac, m'avait remis une cocotte en papier sur laquelle était inscrite une multitude de compliments à mon égard tous étudiés et touchants. J'avais dû, à l'époque répondre par un "Merci" niais, absolument pas à la hauteur de ses mots. 

Alice, hier encore, m'a dit des mots jolis qui m'ont convaincue de commencer par elle cette série de portraits. 

C'est donc une de mes amies les plus chères, je remercie très souvent le logiciel de répartition des classes qui cet été de 2007 a permis que naisse une amitié si exceptionnelle. 
Je re-signe pour 10 ans, même 20 même 30. 
D'ici là, on habitera de nouveau ensemble, et notre maison aura une allure d'arche de Noé.

Bref, je l'aime d'amour.
C'est une des femmes de ma vie.
Derniere photo de nous en 2016, merci les filtres beauté


En exclusivité , son mantra. 
"T'as faim? Mange des chips. 
T'as mal à la tête? Mange des chips
T'as mal au ventre? Mange des chips
T'as la nausée? Mange des Chips
T'as trop mangé de chips? Continue, c'est que tu manques d'entrainement."


samedi 8 juillet 2017

L'attendre

Mes petites perruches multicolores, en ce samedi moite chaud de juillet, je reviens vers vous pour vous raconter une histoire.
C'est pas la plus gaie, mais c'est mon histoire.
Il y a quelques mois, j'ai fait une rencontre qui est venue chambouler le cours de mon existence.
Je ne m'y attendais pas trop, un jour de février, c'est venu assez soudainement, et ça a bouleversé mon quotidien.
Au premier regard, j'ai su que potentiellement un bel avenir se dessinait entre nous.
Frileuse, et sceptique, j'ai rapidement demandé conseil autour de moi à des amis un peu plus expérimentés, et comme, unanimes, ils m'ont dit de ne pas me poser de questions et de foncer, j'y suis allée.
Je me suis plongée dans l'aventure, sans filet, en ne prenant que le meilleur.
Evidemment, au début, nous avons fait face à deux à quelques difficultés, quelques imprévus, quelques particularités qui à un moment donné m'ont donné envie de me rapprocher du cuisiniste breton, mais globalement, on a vite  mené la belle vie tous les deux, très indépendants l'un de l'autre, certes, mais j'étais ravie de le retrouver le soir.
Je n'avais alors jamais imaginé que je pouvais être si comblée. Le bonheur. C’était le bonheur.
Bien que lui n’étant pas très loquace, il semblait plutôt heureux aussi.
Je m'efforçais de ne pas lui donner de surnom en public car j'avais peur d'être ridicule auprès de mon entourage mais j'avais plein d'idées dans ma tête.
Comme toute relation, il y a eu quelques petites incompréhensions entre nous. Mais grâce aux conseils de mon amie Emmeline, j'ai pu apaiser les tensions.
Courant du mois de mai, il a commencé à me poser de nombreux lapins, sans me donner de raisons valables. Il restait mutique, sans aucune explication, mais n’était pas aux rendez-vous.
J'ai commencé à m'inquiéter, je ne voulais pas trop le solliciter par peur de le faire fuir, mais en même temps j'avais besoin de réponses pour comprendre ce qui dysfonctionnait.
Mes amis me disaient d'attendre, que ce n'etait sans doute pas grand chose.
J'ai alors fini par prendre le taureau par les cornes. Comme lui ne voulait rien me dire, j'ai posé les questions aux bonnes personnes.
Cela m'a coûté du temps, de l'argent, de la colère mais j'ai enfin eu ma réponse.
La sentence est tombée courant du mois de juin : le problème ne venait pas de moi, ni de lui, un paramètre extérieur entraînait la fin de notre relation.
Rien de définitif en apparence. Je devais attendre.
Mes amis, les mêmes qui m'avaient dit "go for it", m'ont tous dit alors l'un après l'autre que -comme tous ses congénères- il n’était pas digne de confiance, que je trouverais mieux, que je méritais mieux etc.
 Mais à ce moment précis je n'avais pas envie d'entendre tout cela. Je voulais qu'il revienne et qu'on reprenne où on s’était arrêté.
A ce jour, 8 juillet, j'attends toujours un signe de sa part.
J'apprends à vivre sans lui, je retrouve, non sans tristesse, ma vie d'avant.
Je sais qu'il est là, pas loin, mais que pour le moment il ne peut pas faire plus pour moi.
Alors j'espère, chaque jour.
Et c'est pas facile facile.

Tu me manques Indesit, mon petit amour de lave-vaisselle.