vendredi 14 septembre 2012

M...

Ma chère M. Le hasard de la vie fait qu'aujourd'hui j'ai eu des nouvelles de toi. 
Oui toi.
Toi qui, durant ce stage en première année ne me disais pas bonjour le matin.
Toi qui disparaissais lorsque j'avais besoin d'aide.
Toi qui me répétais sans cesse "C'est moi qu'il faut écouter, je suis la seule diplômée ici, les autres ne valent rien!"
Toi qui hurlais dans les oreilles des résidents qui n'étaient absolument pas sourds.
Toi qui un jour, m'as montré comment faire un lit occupé ( car je ne savais pas, évidemment), et qui as manipulé violemment une mémé en fin de vie comme si tu déplaçais un sac de pommes de terre.
Toi qui, alors que j'avais en charge la douce madame M., l'as laissé mourir littéralement de soif pendant mon weekend de repos.
Toi qui m'as harcelée moralement tous les jours, pendant 10 semaines, pour que je craque et que tu puisses me détruire au moment de la notation. (Tu n'as d'ailleurs pas réussi)
Toi, qui par dégoût, as failli me faire arrêter ma formation.
Oui toi.
J'ai appris aujourd'hui que tu avais été licenciée pour maltraitance.
Si tu savais M comme je me suis sentie heureuse quand j'ai entendu ces mots.
Si tu savais comme j'ai regretté...regretté de ne pas être catholique et croire à l'Enfer. 
Car je rêve de t'y voir cramer par tous les cotés.