mercredi 27 avril 2016

La résolution

[Avant propos : Comme tu peux le constater, le design du blog a un peu changé, j'aimais d'amour ma bannière (enfin surtout sa creatrice) mais j'ai eu envie de quelque chose d'un peu plus frais. Sauf que, je me suis confrontée à quelques difficultés rapport au fait que j'ai à peu près le niveau d'un épagneul breton en infographie. Dukou, j'ai fait avec les moyens du bord (soit : paint, word + capture d'ecran ...si si je te jure). Donc, sois indulgent, c'est du template bas de gamme mais en même temps on ne peut pas être bon partout.]


Un après-midi de décembre 2015, alors que je faisais l'otarie sur le lit beaucoup trop bien fait de ma sœur  (elle adore ça, surtout quand je me barre sans retendre la couette) , j'ai pensé aux résolutions que l'on fait pour la nouvelle année.
J'ai essayé de me souvenir de celles que j'avais pu annoncer les soirs de St sylvestre,  après une coupette de Clairette de Die les années auparavant.
Dans le lot il y avait  : 1/ Me mettre au sport 2/Arreter d'acheter des miroirs 3/ Moins parler.
Admettant alors un échec cuisant rétrospectif sur les 3 dernières années , je me suis dit alors que pour 2016 :  Stop.
Finies les conneries.
Les résolutions c'est une bonne idée quand on en a vraiment envie. Donc il fallait que j’arrête de faire comme tout le monde à savoir  essayer de trouver une motivation de derrière les fagots de l'année passée pour un truc qui ne nous rend pas plus heureux.

Non, cette année, j'allais résoudre utile.

J'ai d'abord pensé à m'inscrire comme bénévole chez Emmaüs. Et puis je me suis ravisée en imaginant toutes les trouvailles que j'allais pouvoir ramener chez moi. Trop, beaucoup trop.

J'ai ensuite pensé à devenir un ange et ne plus jamais m’énerver contre ma mère. J'ai tenu 2 minutes 10s.

Et puis ensuite, en écoutant un peu ma frangine parler, j'ai eu LA révélation.
Bon, pour la faire courte, ma sœur, son job, c'est un peu panser la planète des bobos que l'Homme lui inflige, et mettre en place des trucs pour que l'Homme ne la tabasse pas à nouveau. Elle ne fait pas ça toute seule, évidemment, mais genre pour te donner une idée, son BFF c'est Nicolas Hulot.
Par conséquent, elle me raconte des trucs horribles sur l'agriculture de masse, l'exploitation meurtrière de matières premières, l’élevage intensif...bref, que des sujets qui donnent envie d'aller habiter dans une yourte avec 3 chèvres angoras au fin fond du Montenegro.
Comme je ne suis pas très téméraire et que les caprins ce n'est pas franchement mon délire (je crois que je suis allergique en plus), je ne le ferai pas.
En revanche, cela m'a permis de me rendre compte, qu'à mon échelle, je ne faisais pas grand chose pour la planète. Et que continuer de manger comme je mange n’était pas franchement lui rendre service ( à la planète), et encore moins me rendre service ( à moi).
Du coup, j'ai pris une décision.
Au premier janvier 2016, j'allais changer ma façon de consommer.
J'allais arrêter de prendre les magasins de producteurs, les Biocoop et autre Vie Claire pour un folklore BoBo/ Hipster/ Boulghour/ NoShampoo.
Je me rappelle des premières courses. Un grand moment : ma sœur se foutant de moi alors que je m'offusquais du prix des 6 yaourts fabriqués dans le bled d'à coté.
Et puis petit à petit, j'ai accepté de payer le prix du local, du bio, du bon, du José Bové. Pour plusieurs raisons :
- Y'a personne dans ce genre de magasins. Trois tondus qui parlent aux oranges et un pelé à la caisse. Le bonheur pour une agoraphobe comme moi.
- J'ai découvert de supers initiatives genre "La Ruche qui dit oui" ; cette fameuse coopérative ambulante de petits producteurs locaux. En fait c'est super connu, genre c'est le Leclerc du Hippie. Avec des gens sympas, qui sourient et qui aiment leur production. (Merci Adeline)
- J'ai appris à cuisiner un poulet all included (poumons + tête) et à apprécier tous les morceaux sous toutes les formes.
-Et surtout, je peux apprécier au quotidien le gout des bonnes choses. C’était déjà le cas à chaque déjeuner chez ma mamie mais là, au quotidien, pour tous les produits c'est un plaisir.

Alors, je vous vois venir les plus récalcitrants :

 # Non, ça ne coûte pas un bras.  Enfin, si, si on s'obstine à ne pas modifier sa liste de course. Certes le moindre steak coûte 5€, certes il faut attaquer son PEL pour un filet de truite. Mais changer les menus ça fait aussi partie de la résolution. La viande c'est comme les antibiotiques c'est pas automatique. Si vous voulez vous lancer, commencer par le lait, les oeufs, le beurre, les lardons...

#Non on ne bouffe pas que des betteraves et des pommes en hiver....il y a d'autres légumes produits en France l'hiver. Et puis franchement,  vu le gout des tomates en février, si vous les remplacer par des endives, vous n'y verrez que du feu.

#Oui, le Nutella maison est aussi bon que le vrai. (Mais en vrai, vous pouvez y aller sur le Nutella, Ferrero ils sont bons élèves en matière de sauvetage de bébés phoques).

# Non il n'y a pas un lobby J.P Coffe qui m'a ensorcelée. Je parle en mon âme et conscience.

Toujours pas convaincus?
Bon, ok, pas grave, moi, je continue.
Pauline pas encore vegan. (J'aime trop le saucisson)

lundi 4 avril 2016

Pas là

Mon petit Lapin,
Ce soir je prends la plume, c'est pas facile mais je crois que j'en ai besoin.
J'ai passé la soirée avec ta copine d'enfance, Titi pour les intimes. C'est souvent que je passe mes soirées avec elle, on danse, on chante, on rit, on regarde Peppa Pig bref on s'éclate pendant que son papa et sa maman vont respirer l'air frais.
Mais ce soir quand je suis arrivée, Titi a tout de suite remarqué que je n'allais pas lui chanter "Meunier tu dors" en lui faisant des prouts sous les pieds. Elle m'a accueillie avec un calin (chose assez rare),  a enlacé mon coeur gros et touché mes paupières humides.
Elle savait, je savais qu'elle savait. L'annonce avait été faite dans la journée à tous les copains, et elle avait compris que tu ne reviendrais plus.
Putain. (Desolée, c'est pas un joli mot que tu dois connaitre)
Tu ne reviendras plus.
L'écrire me fait mal, me révolte, m'abasourdit.
Aujourd'hui encore la vie nous prouve que ta vie et celle de tous tes copains d’école, ne tient vraiment qu'à un fil. Et que ce dernier rompt quand on s'y attend le moins. Que malgré tout le courage, la volonté, la rage de vivre, la maladie vous rattrape trop tôt ou jamais assez tard.

Mon petit Lapin,
ton sourire, tes pommettes, ton menton tout cabossé, tes petits mains potelées, ton rire, tes massages, tes fou-rires avec ton best friend Polochon et ton "Pas là" vont sacrément me manquer.
Tu laisses derrière toi 25 copains tristounets, et autant de "grands" dévastés.
Tu sais, ça va être dur sans toi mon lapin, mais rassure toi, tu n'y es pour rien. Tu dormais.



Barbabobo