lundi 4 avril 2016

Pas là

Mon petit Lapin,
Ce soir je prends la plume, c'est pas facile mais je crois que j'en ai besoin.
J'ai passé la soirée avec ta copine d'enfance, Titi pour les intimes. C'est souvent que je passe mes soirées avec elle, on danse, on chante, on rit, on regarde Peppa Pig bref on s'éclate pendant que son papa et sa maman vont respirer l'air frais.
Mais ce soir quand je suis arrivée, Titi a tout de suite remarqué que je n'allais pas lui chanter "Meunier tu dors" en lui faisant des prouts sous les pieds. Elle m'a accueillie avec un calin (chose assez rare),  a enlacé mon coeur gros et touché mes paupières humides.
Elle savait, je savais qu'elle savait. L'annonce avait été faite dans la journée à tous les copains, et elle avait compris que tu ne reviendrais plus.
Putain. (Desolée, c'est pas un joli mot que tu dois connaitre)
Tu ne reviendras plus.
L'écrire me fait mal, me révolte, m'abasourdit.
Aujourd'hui encore la vie nous prouve que ta vie et celle de tous tes copains d’école, ne tient vraiment qu'à un fil. Et que ce dernier rompt quand on s'y attend le moins. Que malgré tout le courage, la volonté, la rage de vivre, la maladie vous rattrape trop tôt ou jamais assez tard.

Mon petit Lapin,
ton sourire, tes pommettes, ton menton tout cabossé, tes petits mains potelées, ton rire, tes massages, tes fou-rires avec ton best friend Polochon et ton "Pas là" vont sacrément me manquer.
Tu laisses derrière toi 25 copains tristounets, et autant de "grands" dévastés.
Tu sais, ça va être dur sans toi mon lapin, mais rassure toi, tu n'y es pour rien. Tu dormais.



Barbabobo


1 commentaire:

  1. Oh petit bichon, je suis désolée.... Je pense bien fort à toi.

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